CalcEre est inscrit au PAF (Plan Académique de Formation) 2017-2018

Lors de cette nouvelle et prochaine rentrée, avec la complicité de la Maison pour la Science de Grenoble, CalcEre propose deux jours de formation pour les enseignants au collège sur le thème « Comprendre la terre autour d’un EPI ».
A partir d’un noyau de SVT et sur des géosites du Géoparc Mondial Unesco du Massif des Bauges, une méthode d’illustration interdisciplinaire d’articulation des programmes sera présentée, en salle d’abord pour nos fondamentaux puis sur le terrain. Les aspects disciplinaires mais aussi très pragmatiques liés à la conduite d’une séquence pédagogique en milieu naturel dans le cadre d’un projet sur l’année viendront lier en toute cohérence d’autres matières. Ainsi, Histoire-géographie, Physique-Chimie, Français, Mathématiques viendront se nourrir mutuellement.

à bientôt !

Les risques naturels sur le glissement de terrain majeur du Nant des Granges, Le Châtelard

C’est grâce à un partenariat ONF / Géoparc du Massif des Bauges / CalcEre que les collégiens de plusieurs établissements (Alby sur Chéran, Le Châtelard, Albens) ont pu voir illustrer une partie de leur programme EPI de 5e sur un des dix plus grands sites majeurs de glissement de terrain historique dans les Alpes.
L’ensemble du dispositif a été parcouru, de la zone de dépôt à la zone d’arrachement. Et la compréhension de cette catastrophe passe par les conditions géologiques du site. Mais pour autant, EPS, Français, SVT et Histoire Géographie se sont bien insérés dans ce projet interdisciplinaire particulièrement pertinent. Pire, les élèves ont tout compris, et n’ont jamais autant fait de SVT tout en ne s’ennuyant pas (je parle sur la longueur, une journée complète n’étant jamais assurée par les enseignants …) ! ils en étaient tout étonnés, mais pas nous !
Ci-contre, un atelier de mesure du PH d’eaux différentes, pour comprendre la libération des argiles.

 

Le changement climatique illustré à la tourbière des Creusates avec les secondes du lycée Marlioz

 

 

Ce site est un trésor qui permet d’étudier, à travers les pollens contenus dans la tourbe depuis 13000 ans, l’évolution des climats récents. Oui récents car en géologie il ne s’agit que de l’infime partie la plus récente de l’évolution de notre terre.

Les élèves de seconde de Marlioz ne s’y sont pas trompés, et avec leur enseignants, ils se sont pliés au jeu de rôle qui consiste à comprendre ce qu’il se passe grâce aux témoins polliniques et à envisager la suite. Cet exercice a donné lieu à un courrier adressé au Préfet qui leur a demandé leur avis pour consultation (euh, fausse lettre mais ils ne le savaient pas lors de la rédaction) [bien fait !]

Force leur a été de constater que si les climats ont toujours varié sur terre, et ce bien avant l’apparition de l’homme, les dernières décennies ont vu un changement particulièrement brutal dans ce domaine. En ça, l’homme y est sans doute pour quelque chose ! Ce dont ils ont fait part au Préfet face à un hypothétique projet d’aménagement lourd sur le site de la tourbière.

A suivre …

15 Mai 2017 Les 5èmes du collège Raoul Blanchard à la découverte de la vallée du Chéran

Aujourd’hui, les anneciens sont partis à la découverte d’un témoin important de l’histoire géologique des Bauges : le Chéran. Les torrents qui dévalent les versants du cœur des Bauges emportent les matériaux calcaires avant de rejoindre la rivière. Pourtant, les collégiens se sont aperçus que 6 autres roches tapissent son fond. Des roches que l’on trouve dans les massifs du Beaufortain, de la Vanoise, ou du Grand Paradis. Un mystère qui se résout grâce au puissant glacier isérois qui empruntait sans difficulté le col du Frêne avant de s’écouler dans le massif en apportant avec lui des fragments de roches qu’il avait arraché au cours de son périple. La matinée se termine avec un casse-crôute au pont de l’Abîme avant de repartir du côté de la montagne de Bange pour admirer la carrière de Bellecombe et plus au loin, les Tours Saint-Jacques. La redescente permet de faire un crochet par les porches des grottes de Bange, dans lesquelles de magnifiques pans sont recouverts de calcite, la forme de calcaire la plus pure. Ici et là, quelques stalactites se développent doucement. Rendez-vous dans 50 000 ans pour voir leur « stade adulte » et tant qu’à faire, ce que seront devenues nos Tours Saint-Jacques.

11 Mai 2017 Le sentier des Tannes et Glacières et Spéléologie avec les CE2 et les CM2 de l’école du Vernay de Cran-Gevrier

Après l’Avant Pays, retour dans nos montagnes préalpines pour emmener les primaires de Cran Gevrier à la découverte des curiosités du sentier des Tannes.

La machine à remonter dans le temps de CalcEre a propulsé le joyeux groupe il y a 120 millions d’années pour retracer tranquillement la formation des paysages actuels.

Et pour cela, pas besoin de cartes ni de photos. Tous les indices sont inscrits sur le sentier… avis aux investigateurs…

Chaque pas en avant nous éloignait de l’ancien océan pour nous rapprocher d’avantage de notre époque. Ouf ! A ce rythme nul besoin de devoir chasser pour subsister, l’arrivée en haut du sentier, et donc en 2017, est prévue avant midi.

Curiosité, légèreté et malice étaient au rendez-vous, créant une très joyeuse ambiance.

Après le repas tant attendu, Mathieu Thomas, guide spéléologue, se charge du groupe et les entraine 6 pieds sous terre, au tréfonds de la Tanne du Névé pour arpenter une ancienne galerie dans laquelle s’écoulait jadis l’eau avant de dévaler sur quelques 825 mètres de dénivelé jusqu’à la cascade du Pissieu !

04 et 05 Mai 2017 Sortie Gaz de Schistes dans l’Avant Pays avec les 3èmes du Collège Demotz de La Salle de Rumilly

A la recherche d’une nouvelle ressource géologique ! C’est en parcourant l’Avant Pays que les collégiens sont partis à la recherche d’un calcaire un peu particulier. Sa propriété ? Prendre feu !! Il ne s’agit pas ici, de le mettre en fusion, loin de là, juste un chalumeau et une pointe de persévérance suffisent. Vous ne nous croyez pas ? Regardez cette photo ! (Sans trucages !)

Avouez que c’est loin d’être commun et les élèves seront là pour vous assurer qu’allumer le feu à un caillou est une chose mais que l’odeur de pneus brulés qui en émane en est une autre !

La clef du mystère qui se cache derrière est la même que celle de la formation des nombreuses énergies fossiles que nous consommons tous les jours. Un important dépôt, composé de restes organiques, feuilles, troncs et phytoplanctons s’est formé en 10 millions d’années sur la bordure de l’ancien océan alpin. Le contexte marin de l’époque était propice à la sédimentation de calcaire dans lequel la matière organique s’est incluse. La sédimentation se poursuivant, d’importants bancs calcaires recouvrent le niveau plus organique, augmentant pressions et températures, qui, en quelques 155 millions d’années, transforment la matière organique en hydrocarbures. On parle de kéroGène (et pas kéroZène).

Très utilisé jusque dans les années 50 dans l’industrie, les mines d’extraction de kérogène ont peu à peu fermées pour des questions de rentabilité. Dans la région, une seule reste en activité, à Orbagnoux, et produit pour les industries de la cosmétique et pharmaceutiques. Certaines mines ont été reconverties, comme celle de Lovagny, où pendant plus de 50 ans la totalité de la mine a été utilisée pour la culture de champignons. L’hésitation des élèves devant l’aspect austère et peu engageant de l’entrée de la champignonnière a très été vite balayée par la visite sous la houlette des propriétaires, madame et monsieur Audouit. Cette aventure a été très appréciée des élèves comme des enseignantes.

Enfin, la journée se termine par la visite du miroir de faille de la Balme-de-Sillingy où les tectoglyphes témoignent du déplacement relatif de la Montagne d’Age et de la Mandallaz, de plus de 2 km (!), qui formaient, avant le fonctionnement de la faille du Vuache, un seul et même relief.

28 et 29 Avril 2017 Rendez-vous printanier chez Philippe Grisard

Cette année encore, CalcEre, laisse sa trace lors des journées portes-ouvertes au Domaine de notre ami vigneron Philippe Grisard.

Une surprise vous attend dans les caves qui vous explique le lien particulier entre la roche, le sol et le cépage.

Pour cela, nous avons prélevé des échantillons de sols des cépages Roussane, et des Mondeuses rouges d’Arbin et de Saint Jean de la Porte que nous avons mis dans des colonnes de verre.

Pour mieux vous décrire ces particularités, des schémas ont été minutieusement préparés et sont affichés à côté des bonbonnes pour faire le lien.

29 Avril 2017 Médiation en géologie à la Montagne des Princes avec le musée de Gruffy

Dans le cadre d’une médiation sur les Espaces Naturels Sensibles, le musée d’histoire naturelle de Gruffy propose une sortie à la Montagne des Princes, en rive droite du Val de Fier.

Un groupe de 25 personnes s’est constitué afin de profiter des enseignements sur la géologie des Alpes dans sa généralité et plus particulièrement, celle du Val de Fier.

La randonnée démarre depuis le lieu-dit de la Chavanne d’en Bas à 460 m d’altitude et serpente dans la forêt avant d’atteindre le premier arrêt à la chapelle Saint-André bâtie au 5ème siècle et s’élevant à 525m d’altitude.

Ce premier arrêt permet de décrire les grandes étapes de la formation des Alpes, depuis l’océan alpin et de découvrir les grands ensembles géologiques alpins à travers un panorama qui s’étend des massifs cristallins du Mont-Blanc et des Diablerets jusqu’au Grand Colombier dans le Jura, en passant par les massifs subalpins des Bauges et des Bornes et de l’Avant Pays molassique.

Premier arrêt à la chapelle Saint André

La randonnée reprend de plus belle dans le couvert forestier, rencontrant parfois des pentes raides et longeant des barres rocheuses, avant de déboucher sur une zone dégagé surplombant le Val de Fier et mettant à nu sa structure géologique. On comprend alors qu’on se dresse sur la charnière d’un grand anticlinal, incisé par le Fier qui l’a surcreusé depuis le dernier passage des glaciers, créant la cluse que l’on observe aujourd’hui. Vue sur les deux flancs de l’anticlinal

L’arrivée à la Ferme du Comte à 940m d’altitude marque la fin de l’ascension avec un panorama à couper le souffle. On peut voir les montagnes du Salève et de la Mandalaz, la Dent Blanche et la Dent du Midi, les massifs des Diablerets, du Mont-Blanc, des Belledonnes, des Bornes-Aravis, du Beaufortain, et des Bauges avec les crêts du Margériaz et du Revard.

Au retour, Quentin a accompagné le groupe à la découverte des prairies sèches et de la végétation forestière. Un atelier sensoriel, qui invitait à reconnaitre les arbres uniquement grâce au toucher, a été très apprécié des petits et grands. Tout le monde a appris à faire la différence entre un hêtre et un charme et a découvert plusieurs espèces d’érables comme le Sycomore, l’érable Champêtre et l’érable de Montpellier.

10 et 11 Avril 2017 Premières sorties scolaires de l’année avec les 5èmes du collège René Long d’Alby-sur-Chéran

Ce début d’avril marque le début d’une longue série des sorties pédagogiques. Les 10 et 11 avril, les 5èmes du collège d’Alby-sur-Chéran sont venus sur le terrain illustrer leur programme en Sciences de la Terre.

            Au cours de ces deux jours, Carine et Pierre remontent le temps jusqu’en 1931. Cet hiver-là, le hameau des Garins, en amont du Chatelard, a été le théâtre d’un important glissement de terrain, détruisant fermes, granges, maisons, prés et jardins. Le glissement s’est écoulé au travers des gorges des Manaux et a même atteint le centre du Chatelard. Ce phénomène résulte de la structure géologique, un synclinal, ainsi que de l’apport des glaciers. La randonnée emmène les élèves visiter les 3 plages de dépôts, ouvrages destinés à stocker les matériaux qui menacent encore le village du Chatelard. Ces grandes fosses permettent d’expliquer la notion de risque naturel en déconnectant l’aléa, le glissement, de la vulnérabilité, les habitations.

Une des trois plages de dépots

La seconde partie de la journée est consacrée à la visite de la carrière de Bellecombe-en-Bauges. On y extrait de la roche massive, on parle alors de ressource géologique. Chacun de nous, sans le savoir, consomme plus de 20 kg de roche par jour ! Et ce, même dans notre nourriture !

Eric, le directeur-adjoint de l’exploitation emmène ensuite les élèves visiter la carrière et leur détaille les étapes de la production, depuis la prospection jusqu’à la livraison des granulats. Il précise aussi que l’exploitation d’une carrière est très surveillée et est soumise à de nombreuses normes en termes d’environnement, de nuisances sonores et d’émission de poussières.

Sur la balance qui sert à perser les camions chargés, une classe de 5ème pèse environ 2450 kg !

20-26 Mars 2017 Trek en Val d’Aoste

Voyage de l’autre côté du col du Petit Saint Bernard et direction le Val d’Aoste pour une semaine de trek en raquettes.

Sous l’œil paisible des chamois qui, dans ce Parc National du Grand Paradis savent qu’ils n’ont pas grand-chose à craindre de l’homme. Si ce ne sont les objectifs de leurs appareils photos.

Nombreuses coulées avalancheuses en ce début de printemps